Poésieland
Bienvenue au coeur de mon “royaume poétique”, mes oeuvres complètes en ligne regroupées en Saisons.
Humeur du moment
🎄🎀 Vers les fêtes 🎀🎄
Mi-novembre… Bientôt Saint Nicolas, toute une période enchanteresse jusqu’à Noël, fête des lumières, grand rassemblement familial. Cette période m’est particulière.
- Harmonie automnale (2e Saison)
- Noël à Nanterre (2e Saison)
- Noël est amour (5e Saison)
- Noël enchanté (9e Saison)
- Avant les fêtes (18e Saison)
- Bel hiver (18e Saison)
- Message de Noël (18e Saison)
- Entre deux (22e Saison)
- Noël (22e Saison)
🍂 C’est encore un peu l’automne 🍂
L’automne est revenu, pour le plus grand bonheur des poètes…
Toutes les humeurs du moment
A lire et relire
Il y a actuellement 1099 poèmes dans ma langue maternelle plus 21 poèmes en anglais.
Un recueil auto-édité en 1999 regroupant des poèmes centrés sur un amour platonique était un besoin de reconnaissance même si c’était compliqué de lui trouver un public. Ces poèmes se répartissent sur une pleine année, d’un automne à l’autre (1997-1998), entre la cinquième saison et la huitième saison. J’ai placé une petite indication à côté du lien vers le poème sur la page de sommaire des saisons concernées.
Pourquoi la poésie ?
Alors que cette belle année 2024 avait son entame amorcée, tandis que la dix-neuvième Saison s’ouvrait également, je me suis posé quelques questions et ai picoré au hasard de Google : pourquoi la poésie, et que devient-elle de nos jour ?
Déjà en 1866, dans La Poésie d’aujourd’hui 1, Constant Martha, moraliste français féru de morale antique, dénonçait des travers, tels que les poètes qui écrivent plus sur leurs émotions en mode nombriliste, alors qu’il y aurait aussi un rôle de transmettre un message plutôt qu’uniquement des émotions. L’époque n’est plus ce qu’elle était, plus personne n’irait écrire de pièce de théâtre versifiée, et j’imagine que l’exercice est à la portée de peu de monde.
Mais je pense que si les poètes ont choisi cette forme, c’est parce que pour eux les émotions à exprimer, partager, faire éprouver, sont ce qui est le plus important pour eux dans les possibilités d’expression littéraires.
Je souscris à l’affirmation que la poésie n’est pas vendeuse mais tout un chacun l’apprécie, surtout depuis que les réseaux sociaux ont pris une telle importance centrale dans nos modes de communication 2. Il existe d’ailleurs via ceux-ci une très bonne promotion de nos grands auteurs classiques du XIXe siècle (l’âge d’or de la poésie ?) qui ne néglige pas d’exposer le contexte historique.
Il est également très intéressant de distinguer l’aspect poétique de la poésie et de la prose 3.
Enfin, je me suis retrouvée dans cet article, décrivant un être doué de sensibilité, vecteur d’une vision profonde et au plus proche de la vérité du monde qu’il observe. 4
Ecrire et partager
Depuis des années, les sensations précédant la naissance d’un poème ont rarement changé. Une intense émotion sous-tendue par une atmosphère diffuse, provoquée par un stimuli d’au moins un sens, et l’impression que quelque chose d’unique et précieux est en germe, que je dois l’écrire pour le partager.
Dans ma jeunesse, s’il ne naîssait pas “dans les temps”, généralement quelques minutes avant que les sensations ne s’estompent, le poème ne naîtrait probablement jamais. La vie quotidienne fort occupée était alors quelque part l’ennemie de la fulgurance poétique.
J’ai observé que j’arrivais à “rattraper” l’idée initiale au prix d’un effort de mémorisation de la sensation inspiratrice de départ, par nature indescriptible. Paradoxal ? Mais possible, cependant plus facile si je note un vers ou deux directement, mais pas plus !
Vingt ans après, ma démarche est plus analytique, j’arrive à désormais mémoriser le contexte de l’inspiration, composé des cinq sens et de la voix intérieure. Ecrire le poème prendra peut-être un peu plus de temps parce que je porte plus d’attention au choix des mots mais sera fidèle à l’inspiration initiale.
C’est aussi de retravailler sur ce site web après quinze ans sans y toucher qui m’a fait redécouvrir les magnifiques poèmes pas encore numériques, et a ravivé la créativité. Une belle pensée circule sous énormément de formes et affirme : la créativité, c’est comme un muscle, ça se cultive !
De plus, le moteur de recherche intégré au site me permet de voir quel sujet je n’ai pas encore abordé.
De temps à autres le processus de maturation prend plusieurs jours, ou plusieurs mois, et le résultat n’est pas prévisible, en terme de “beauté brute”. C’est dans ce cas plus une méditation qu’un “éclat”.
Il m’est arrivé que la composition donne lieu à une concentration tellement intense que j’ai eu l’impression, en finissant le poème, de l’avoir composé en apnée.
Ecrire de la poésie, c’est une façon de cadrer les sensations en mots, les émotions en partages, essayer de se surprendre et surprendre le lecteur qui dirait : je n’avais pas encore imaginé cela, et c’est beau !
J’aime l’art, et la poésie, si modeste soit-elle, représente une infinité, dans le cycle du monde et des hommes. J’ai choisi le jeu des mots, parce que c’est ce qui me convient le mieux. J’aime également transmettre des émotions par la photographie.
Pour en savoir plus sur ma relation avec la création.
Et côté photographie :
Photos et vidéos entre ciel et terre
Les plus belles photos de la région de Charleroi… paraît-il
Quels rôles pour la poésie ?
Je pense que les rôles essentiels de la poésie sont avant tout psychologiques.
Fixer ses souvenirs
Comme la mémoire humaine est sélective, il peut sembler indispensable à certaines personnes de fixer des souvenirs de façon différente d’une représentation textuelle prosaïque et objective, ou d’une photographie, ou d’une représentation mentale. Cette dernière est la plus susceptible d’être altérée avec le temps. Il y a un côté paradoxal à subjectiver ainsi les souvenirs sélectionnés, afin d’être sûr de ne pas les oublier.
Maintenant, ce site est aussi devenu un lieu où je peux exposer mon autobiographie, au fil des notes en bas des poèmes ou des pages dédiées spécialement à l’analyse de contenu.
Aider ses réflexions à aboutir
L’écriture permet également de conclure une réflexion au travers de la forme plus ou moins libre du poème, mais qui demande un travail différent de la prose de roman. C’est plus subtil à travers les métaphores d’un poème. Le poème permet de “grandir” tout en n’exprimant pas aux autres de façon intelligible le fond de sa pensée. N’être à nu que pour soi-même. C’était surtout vrai dans ma jeunesse, quand les émotions amoureuses étaient si fortes.
Etre reconnu
Le besoin de reconnaissance est essentiel à tout artiste. Si on désire partager ses textes, issus de sensations intimes, avec le plus grand nombre possible de personnes, c’est pour “survivre” à travers eux, et pour être compris par les autres. Mais est-on réellement mieux compris ? Chaque lecteur a sa propre vision d’un même concept.
Et laisser une trace après la fin de notre vie terrestre.
Eveiller les autres
C’est aussi un besoin de faire rêver les autres, de susciter en eux l’amour de l’art, et peut-être favoriser leur propre expression artistique. La poésie moderne n’a jamais été plus vivante que sur internet, grand espace de partage plus ou moins anonyme.
S’amuser
L’espace limité d’une langue est un grand terrain de jeu, entre les jeux de mots classiques, leur polysémie, les différents registres, leur musicalité.
Les reprises sont également très amusantes.
Bon voyage.
Pour toute remarque ou suggestion : LinkedIn.
Dernière mise à jour du texte hors du cadre “derniers poèmes ajoutés” ou de l’humeur du moment : 27.10.2024
Article publié en 1866, La Poésie d’aujourd’hui, de Constant Martha. ↩︎
Podcast de 2016 menée par des journalistes littéraires, Où est passée la poésie ?. ↩︎
Tribune de 2013 de Martin Rueff, philosophe, La non-poésie des non-poètes. Je trouve que ce texte embrouille par moment tellement il joue avec les mots. ↩︎
Article de 2015, Quelle est la mission du poète : hier, aujourd’hui et demain. ↩︎