On retourne

On revient sans vouloir, et pourtant, et toujours,

Naïf, à ces jours-là, ses anciennes amours.

Rappel à chaque pas, le souvenir se presse,

Eclate en ses couleurs : le temps, cette caresse

Trompeuse, mélodieuse, en ce printemps sans teint,

Oisif, soudain… Le ciel terreux, gémit, se blesse et geint…

Un passé qui s’aveugle, et déchire l’histoire;

Revenir, perdre ensuite en vérité, mémoire…

Naïf, parti trop loin, il ne faut plus penser;

Eternité, l’oubli, la mémoire à panser.

Acrostiche : On retourne