Cresce d'autunno
Comme l’automne embrasse aux ailes qui s’envolent
Retient son souffle à l’aube où les fleuves frivoles
En leur sillon, lumière, ont tracé vent d’accord
Solo, Midi si bleu roussit comme le Nord,
Consent au fol baiser, puis le ciel s’agenouille,
En ce parfum plus vrai chaque vague se brouille.
Dans le port sans voilier vibrait, tanguait un mât,
A l’ombre de la dune un marin l’arrima :
Un calvaire sans âge aux lichens pour parure,
Traversé par les vers. Noircie, une sculpture,
Un Christ découronné, par un seul clou tenant,
Nu, quand l’oiseau de mer hurle au vent dominant :
“Ne partez pas au loin sur l’océan farouche
O marins, sans prier ! Que le salut vous touche !”.
"Croix d’automne" en italien. Le premier paragraphe dont l’acrostiche est "croix" décrit l’automne et inversément.
Acrostiche : Cresce d’autunno