Prends mon cœur

Prends mon cœur dans le tien, prends mon cœur dans ta main,

Révèle par cette heure aux portes de demain

Existence. On n’a pas ce qu’on voudrait fidèle,

Nos souvenirs aussi trop retenus d’une aile

Déployée, invisible, entament d’autres vols

Sur le phare des soirs à leurs reflets si fols.

Mais comme l’âme sait : Ta présence est immense

Où les mots d’infini rassemblent l’espérance,

Nommés par habitude et transcendés depuis.

Couleur juste sentie en cette grave nuit,

Ombre de Votre éclat caché, pourquoi Vous suivre ?

Echappés bois, encens, or, argent, pierre, cuivre…

Un culte ne sied guère à l’espace promis.

Raisonnable, homme, ciel, vent, fleuve, feu, fourmis.