A la course aux saisons
Dès que vient le printemps, oh je rêve aux hivers,
Un sous-bois tout neigeux : j’aimais la promenade…
Ne vois-tu qu’un jour beau sublime l’ombre fade,
Et goûte vie éclose à tort et à travers !
Si le feuillage croît j’aspire à la lumière
Ardente, aux souffles chauds, langueur du plein été…
Immuable le ciel passe, puis mérité
Sous les arbres le flot défait toute poussière.
Or le faîte de l’an brille de tous ses feux :
Ne pars pas, belle étoile, automne je redoute !
Le poète a germé comme un fruit sur la route,
Aux souvenirs plus chers il emmène ses dieux…
Une saison tricote au canevas des cimes,
Très lentement le cœur change nuance… Assis,
Revoici farandole, année où l’indécis
Embrasse d’au-delà les saisonnières rimes !
Acrostiche : D’une saison l’autre