L'air : rapsodie
Le vieux cèdre au pas immobile égrène les saisons ;
A ses pieds je me tenais droite où tulipes, pensées
Irisaient d’autrefois le ciel et s’ouvrent les prisons :
Rapsodie, ô Printemps fleuri, rapsodies élancées
Reviennent lier ce cœur tendre en tes bras ivres, verts,
A moi revient le chant perdu, celui si doux du merle
Parce que l’image n’est belle ô qu’affrontés les hivers.
Sur les bassins l’eau vive brille et chaque goutte, perle
Offre au soleil tout son trésor. Il n’est assez subtils
Diamants pour parer la corolle ouverte à l’air sans voile,
Il n’est assez de frais parfums, terre, où l’herbe a tes cils.
Emerveillé, le Printemps dort, renaquit, se dévoile.
D’après le parc de Choisy, Paris.
Acrostiche : L’air : rapsodie