Du gris au noir

Dans l’automne qui court et berce, flagellé,

Un rêve de soleil, en mon sein je promène

Griserie à ces jours: l’ombre d’un ciel gelé

Revit battant de toi, puisque demain t’amène.


Instantané d’ailleurs c’est la couleur d’un soir

Sur les murs de la ville. Entre les cœurs je marche,

Au parc j’attends l’oiseau qui pose le bougeoir

Unique à l’horizon, doucement s’éteint l’arche.


Non, je n’ai pas rêvé, c’est l’automne qui dort,

Oubliant chaque arbuste en des branches plus roides…

Il est là, dans la nuit, et je ne sais encor…

Riant de mon étoile en ses myriades froides.

Acrostiche : Du gris au noir