La pluie sur les toits

La pluie éteint tous les sourires

Aux ombres grises qui désirent


Plâner sur les toits des cités.

Les chants venus précipités

Unissent en leurs mornes rives

Illusoires plaintes, dérivent

En berceaux vides de chagrins.


Seul l’amour cueille ces grains

Unifiés d’un ciel lointain, l’autre

Rivage essaime son épeautre.


Les chants sacrés venus plâner

Emmêlent nuages. Glaner

Sur les toits quelques attentes.


Toi que voici, sous les charpentes,

Oseras-tu dire à ces cieux

Illuminés seuls par tes yeux:

Tu ne sourirais qu’au poète,

Seule est la ville, onde prophète.

Acrostiche : La pluie sur les toits