Miroir d'ombre

Miroir gris retourné sous son voile de crêpe,

Insignifiant peut-être ; et dans la pièce alors

Ricoche l’air sans nom, sans borne comme steppe

Ouverte au vent de l’âme en éclats de décors.


Insensibiliser ne se pourra peut-être,

Rafistole d’adieu, que blessé d’un miroir…

Doucement les regards intérieurs à renaître

Offriront d’autres cieux, d’autres tours pour s’y voir.


Murmurant trop de mots, l’ombre a blessé l’espace,

Balancé d’une angoisse, et si demain couvrait

Rimes et cœurs de cendre… où seras-tu ? Sur place

En cet écran brouillé du miroir, tout est vrai.

En mémoire des attentats du 11.09.2001.

Acrostiche : Miroir d’ombre