Annonciation de l'automne

Ce matin la nuit pâlie

Rappelait l’automne aux jours

Bientôt dévorés, d’atours

Saignants de l’ombre salie.


Je ne verrai qu’un remords

Dans un ciel brisé : des tôles

Griffent la couleur, étoles

Des feuilles lançant leurs morts.


Sur les moments d’innocence

Le souffle d’un grand parvis

Emmène l’été, lavis

Fauché par l’âme, indécence.