Dernier voyage
Le vent bruisse, rêveur, sur le nuage argent.
Au bleu du ciel le coeur répond d’un bavardage.
Un chêne dit l’adieu de branches s’allégeant
Du poids des souvenirs des humains de passage.
Inaccessible tronc protégé d’un fossé :
Nul ne fera pleurer l’arbre de ses balafres !
Les amours n’ont pas cours en cet endroit faux, c’est
Un vague paradis de troncs tordus et d’affres.
Je ne reprendrai plus cet étrange chemin
Parsemé d’acacias. Un dernier bus hoquète,
Emmène un voyageur ; il ne revient demain.
Une branche balance, insensible, sa quête.