Souffle d'automne

Sur le bleu presque noir de mes matins d’automne

Je dévore le rêve et l’art d’un jour naissant :

Demain sera plus tard sous un ciel moins pressant

Le souffle du créé, qui, visible, résonne.


Tout au bord de l’asphalte éclate un camaïeu :

Des chênes, des bouleaux en des troncs qui s’élancent

Verts, noirs et gris pour fuir où leurs branches balancent

Et comptent des passants l’éclat des karmas, yeux.


Sur le bleu presque rose un jour nouveau me brise,

Il dévore le rêve et l’art d’esprit tribal :

Demain sera chanté, pour la saison, tombal,

Le souffle des couleurs qui doucement s’enlise.