Un soir triste

Un chat miaulait, lointain, gourmandé par son maître,

Nul autre son plus fort ne troublait cet instant,

Soir triste où mon humeur vagabondait d’autant,

O qu’avais-je vieilli dans ces saisons à naître !


Immobile et placide, un air urbain d’ailleurs

Rêvait la nuit déjà, sous l’étoile où palpitent

Touches de réverbère en halos qui s’effritent

Rompus par quelques murs aux élancés railleurs.


Impassible la ville autour de moi murmure

Secrets d’un autre espace, et je songe en voyant

Tout ce que je crois voir, en ce monde incroyant :

Entre les bras du jour je verrai ton épure.

Acrostiche : Un soir triste