Le chant des vents
Dans mon jardin, treize ans plus tôt déjà
Un bouleau blanc prit lentement racine,
Germé, miracle, au printemps qui s’incline.
Vers le ciel, quête où rien ne le figea.
Le tronc blanchit. Je quittais la demeure
Pour m’établir en d’autres lieux bavards.
Petite pousse, au mois d’avril à l’heure
Rira de vent en rameaux fins épars.
Je suis ailleurs et je vois tes semblables
Chanter ainsi soleil renouvelé.
Je pense à toi : le chant des vents aimables
Déconcertant dans mon jardin mêlé.