Les rats

Combien de rats rêvent cachés,

Et dans leurs yeux des escarbilles,

De leurs murmures remâchés

On entend clameurs qui titillent


La rage des chiens bruns et noirs.

L’écume pointe à leurs babines,

Ils sont lâchés ! Les entonnoirs

Des terriers sont leurs rapines !


Des pattes grêles battent l’air,

Des fragments volent ! Incisives

Tranchent ! Sang coule clair,

Dérobades et offensives.


Combien de rats se sont enfuis

Et dans leurs yeux tant de rancune,

Tapis dans l’ombre des circuits,

Rêvent leur ville sous la lune.