Ce temps-là

On a repeint jaune beurre

La maison qui vit grandir

Mon tout premier soupir.

Elle était verte, je pleure


Qu’on l’ait transformée ainsi

Pour la rendre si banale,

Elle qui fut mon dédale,

Mes rires, mon have aussi


Quand le soir sous la soupente

Le train vibrait au lointain

Pour aller au jour châtain

Plus loin… L’enfant dort, charmante.


Quelque chose était plus pur

Dans chaque saison nouvelle,

Premier oiseau, l’hirondelle

Revient, c’est le guide sûr


Du printemps, des parfums, folles

Tulipes pour me charmer :

L’insecte ou moi ? Désarmé

S’absorber dans les corolles.


Les couleurs vives, frisson

Du soleil qui les caresse,

Le jour est bleu, rien ne presse,

Ce temps-là à l’unisson.

Ma première découverte des tulipes

Ma maison verte

Reprise du premier vers d’un poème de de la sixième saison