Facettes
Trop de choses auront changé
Pour se souvenir sans limite,
Comme une écorce qui s’effrite,
En perdre un peu c’est sans danger.
Ce matin quel oiseau canaille
Bravait au jardin le brouillard ?
Le présent seul rendrait trouillard
Si ne sait plus son air et piaille.
Le printemps dans son boniment
Avance, un hiver s’oblitère :
Un rêve retrouvé, primaire,
Chaque saison neuve un moment.
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