Campagne

J’irai là-bas sur la colline

Ouverte aux horizons si bleus,

Remplis de rires et de jeux,

Où traînerait une comptine;


Dans l’air vibrant sous le soleil

S’étireraient les lourdes vignes

Coquines, lançant mille signes

A l’instant vécu sans pareil.


Je veux saluer la rivière,

M’étendre au bout du long chemin

Sous le cône ombreux du vieux pin.

Tandis que tombe la poussière


Et que s’apaise le grand ciel

S’endormiront les forêts drues;

Dans la fraîcheur tombant des nues

Chuchote un conte immatériel.