Chaleurs

Et tantôt un appel du doux creux de tes flancs

Te fait pousser soudain force gémissements,

Tremblante à chaque pas, œil de chatte éperdue

Qui verrait le bonheur en liberté rendue

Pour aguicher le mâle et le rendre soumis

Puis montrer de l’amante un fol jeu de souris.

Cette quête d’amour en vain me contamine,

J’aimerais pourtant bien que le désir me mine

Devant ta croupe offerte et ton long corps si beau,

Je voudrais tant subir l’attirance de l’eau

Pour me brûler au feu qui s’abattrait, m’emporte

Et qui déjà me montre une bien douce sorte

De laisser ce grand rêve abuser de ma nuit

Lorsqu’en paix je m’endors sous la lune qui luit.