Désert
L’immensité du ciel rayonnant de chaleur
Découpe chaque forme en son relief mature,
Le soleil presque blanc frémit comme un voleur,
Il ordonne la mort au bord de l’ombre pure.
Et le silence entier rebondit lentement
Par-dessus chaque trou, par-dessous chaque roche
Où se terre sans doute un esprit frémissant
Voué par habitude au mystère fantoche.
Le grand désert exhale un souffle impérieux
Pour tromper le regard par un fuyant visage,
La pierre appelle en ses signes mystérieux
Et l’homme abandonné participe au voyage.