Désir de mer
La mer est une femme appelant le désir
En étreinte mortelle en ses algues mouvantes,
D’un souffle vigoureux elle me fait frémir
Pour que montent en moi des ardeurs désirantes,
Et tu sais m’entraîner au gré de ton humeur,
Pourtant tu reviendras, caresse inconsolée
Quand soudain jailliront des larmes de bonheur :
Le murmure puissant masquera la marée.
Quand je te quitterai, dis-moi donc au revoir
En laissant l’amant seul sans sa grande berceuse,
Et ta joue empourprée au creux de notre soir
Ne saura dire adieu, mer tendre mais trompeuse.