Enfance lorraine
O forêt mon amour, tes arbres mes châteaux
Abritèrent les jeux d’une jeune innocente,
Quand sous tes frondaisons l’oiseau des cimes chante
Je me revois gravant mon nom près de tes eaux,
Aux abords du marais mystérieux, si glauque,
Au pied de la colline étirée en langueur,
Je sens dans ma Lorraine un air plein de douceur
Où s’envole et retombe un cri de roseau rauque.
Il vient du fond du bois, le mystère fatal
Où s’ébattent lutins, feux follets dans son ombre
Et dans l’air pur du soir toute légende sombre
S’assoupit par respect pour mon pays natal.