Féminin, masculin
Ce n’est guère par goût saphique
Mais plutôt par élan mystique
Que je connus, un jour, un soir,
Au bord du lit me laissant choir;
Tes cheveux doux contre ma tête
Embaumés d’une odeur secrète,
De ta peau tendre la blancheur,
Et ta caresse, et ta fraîcheur…
Puis sans nous voir nous nous éprîmes,
Je parcourais tous tes creux, cimes…
C’était le prélude à des jeux
Qui donneraient aux mâles Dieux
Toute vigueur à leur étreinte
Pour sentir tout en demi-teinte
Le viril assaut de leur corps.
Comme un bateau longe les ports
Ce bien petit apprentissage
Nous libère de notre image
Pour apprécier en nos amours
Cette trouble saveur des jours.