J'avais l'heur de m'asseoir...

J’avais l’heur de m’asseoir auprès d’elle, en silence,

De rassasier mes yeux, de combler mon désir,

Afin de décrypter ce qui me fait frémir

Lorsque j’entrevoyais sa furtive présence.


Sont-ce ses cheveux longs que doucement balance

Un visage si beau, que rien ne fait rosir ?

L’éclat de la prunelle au parfum de plaisir ?

Ou bien donc dans sa marche une harmonique danse ?


Tandis qu’elle s’éloigne au bout du boulevard,

Que la ville se lève en apprêtant son fard,

Que disparaît l’éclat de son long manteau rouge,


Je me sens soudain seul, en attendant le jour

Qui pourra consoler des affres de l’amour,

Refermer en mon cœur la plaie encor qui bouge.