Jardin
Noirs bourdons vagabonds butinent sans souci,
Mon âme au gré du vent s’envole à l’infini
Bercée au cœur des fleurs en ensemble extatique
Au bord d’un rocher clair se fait lame mystique :
Et le destin, la forme ainsi que le parfum
Des fleurs m’entraînent vive en univers sans fin,
Absorbée, union dans leur corolle pâle :
Devant moi s’ouvriront les cent portes d’opale
Rayonnantes d’un feu mystérieux et pur.
C’est là qu’iront dormir, une fois l’esprit mûr
Les pensées d’harmonie, évasions célestes
Dans mon jardin secret en mirifiques restes.