Ouragan

En étonnant prélude à l’improbable orage

Un vent sec retentit sur l’été, dans son cœur,

Sonne de sa trompette, arrachant avec rage

Chaque parcelle d’eau puis chaque maigre fleur.


Les arbres rétractés ne retiennent leurs branches

Qu’avec beaucoup de peine en contenant leur cri,

Et chacune révèle un jeu de veines blanches

Et chaque feuille pleure et chaque tronc gémit.


L’ouragan comme fou dévore tout l’espace

Par rebonds saccageurs, on entend loin son chant

Et dans une minute on ne trouvera place

D’où ne se répandra quelque gémissement.