Plénitude

Douce flûte de Pan, notre âme s’abandonne

Au cœur de l’harmonie, et ta vibration

Maîtrisée en sa force, offre l’impression.

D’une si grande paix nul alors ne s’étonne.


Une note aérienne, un morceau de corail,

Avec un air léger, pris d’un soupçon de danse,

Qui nous pénètre tous, et tel un chant immense

D’une église gothique envahit le portail.


Sous les arches du temps, comme une ode à la joie

Vibre un rythme d’amour mais qui semble irréel,

Dépasse la mesure et monte jusqu’au ciel,

En étreinte invisible, et diaphane poudroie.


Comme au sortir de l’âme, oubli majestueux,

S’élevant dans le soir tel l’ultime prière,

Un son presque divin, jailli de la lumière

S’étale et fait rêver, lisse présent des Dieux.

Reprise en 1995/1996 d’un poème de 1994