Ville de mes amours
Spectateur infini du monde de la ville
Où va bientôt mourir en un chagrin l’idylle,
Je marche au gré du vent qui mène le hasard,
Semblable aux promeneurs qui savent qu’il est tard,
Bien seuls comme sans but dans cet été qui passe.
Je me prends pour Verlaine au bord de la terrasse
D’un café qui diffuse une vieille chanson,
Mais je sais que demain ce sera l’abandon,
Que je ne te verrai plus que dans ma mémoire :
Voilà que je m’enivre en laissant ma peau boire
Et le soleil du ciel et celui de mon cœur,
Pour oublier l’absence avec peine et lenteur,
Comme tout se confond, les rues et la romance
Je vais te dire adieu, ville d’indifférence!