Au bois
Un drôle jour de mai je songeais à l’automne
Quand bruisse au long des bois le coeur tout chamarré,
Chaque frondaison mûre exhale un air et tonne
Pour envoler l’oiseau sur mon rêve amarré.
Dodue, brune, en la mousse une vile limace
Qui dévora jadis tous les pétales fins
Recommence un périple et se sent soudain lasse
Enivrée au sous-sous où montent les parfums.
La forêt murmurante aux deux saisons moins franches
Berce mes souvenirs en ombreux ricochets
Pour confondre mes pas entre les basses branches,
Un esprit très ancien m’a prise en ses crochets.
Détails
Reprise modifiée du premier vers d’un poème de la première saison