Au couvent
La grille soupire peut-être
A ton arrivée au couvent,
Séculaire gardien, fier hêtre,
Le ciel est suspendu, sans vent.
Est-ce qu’encore on se flagelle
Pour expier par la douleur ?
Là-bas usée une margelle
Et nulle part vive couleur.
Un murmure ricoche et gronde
Dans les couloirs, un peu d’encens
Sépare cet espace au monde
Et seuls les réponds sont dansants.
Dieu n’est pas mort, il est mystère,
La foi pour chasser le malin,
Et tu t’avances, plus austère,
Pour toi voici les chanvre, lin !