Comme le vent
Comme le vent me touche
Et me prend dans ses bras,
Comme le vent sans bouche
Murmure, tu verras ;
Comme le vent s’emmêle
Aux buissons, aux cheveux
Et rit à tire d’aile,
Il sait ce que tu veux ;
Comme le vent te croise,
Tourbillonne aux recoins,
Le voici qui te toise
Comme on sèche les foins.
Comme le vent s’annonce
Aux nuages changeants,
Ni froid, ni chaud, renonce
A bousculer les gens ;
Comme le vent se traîne
Au bord d’un soir béni,
Sans joie, aussi sans peine :
Comme le vent finit.