Quatre soupirs
Un arbre dort, mire au brouillard
Son rameau nu sans équivoque,
Comme un canard perdu, piaillard
L’hiver soupire à son époque.
Un arbre d’eau mit racine, air,
Et d’une apnée enfin qui cesse
Un soupir fou comme un éclair
Du printemps vert clame allégresse.
Un arbre dormira demain
Comme un acmé brûle à son faîte,
Un soupir bruisse sous ta main
Lorsque l’été trop mûr s’apprête.
Un arbre d’or mira veilleur
L’éclat des futurs improbables,
Un chant très doux glisse meilleur
Soupir de l’automne en ses fables.
Détails
Reprise enjouée du début du premier vers d’un poème de la dix-septième saison.