L'automne ogre

Comme les jours sont similaires

C’est un sursaut, c’est un regain,

Peut-être même un doux béguin

Mais les ombres patibulaires


Guettent le soir : avec fracas

L’automne met cartes sur table ;

L’enfant rêve, son rêve instable

Sera microscopique en-cas.


L’automne ogre a des acolytes

Discrets, odorants champignons,

Il se dépêche en de mignons

Murmures, vite, se délitent


Rêves aussi sur le chemin.

Avant que le gel brise canne

Il dévore couleurs, ricane,

Explose en fols rictus carmin.