Automne d'enfance

L’automne en sa merveille est doux comme un nuage

Car la Nature en fête abonde dans l’excès,

Chaque feuille devient une œuvre d’art volage

Et chaque coloris vibre avant son décès.


Dans la brume d’enfance un petit nain m’appelle

Pour se brûler les doigts sur les bons marrons chauds,

La balançoire grince en caresse nouvelle

Et l’air est tout chargé d’une odeur de préaux.


L’été n’est pas bavard mais l’automne s’étale,

L’harmonie encor tendre envahit mon bonheur,

Dans la forêt les fûts entament leur chorale

Pour charmer ma jeunesse et le fond de mon cœur.