Eclipse
En fragment souverain, petit morceau de gypse
O toi ma lune ronde au secret merveilleux,
Tu cours après ton frère en mirifiques jeux
Afin de nous offrir le charme d’une éclipse,
Quand grignotée à peine au gré de ton ellipse
La lumière de l’astre éclaire moins nos yeux
Puis soudain, plus de jour et dans l’effroi des Dieux
Se lit tout un présage avant l’apocalypse.
Mais quelle faute donc et quel péché mortel
Méritent le mordant de cette absence atroce
Où semble ne jamais finir l’affreux duel ?
Et chaque animal tremble en son trépas précoce,
Et le cœur se lamente en mystère fatal
Car il sait que bientôt vient le chaos final.