Folie de novembre

Lumière inestimable, ô ma saison d’amour,

Quand le brame du cerf retentit dans tes veines,

Novembre en son élan connaît des gloires reines

Où le matin givré balbutie un faux jour.


Sur le chemin d’absence en somptueux détour

L’arbre essuie au brouillard ses espoirs et ses peines,

Forêt fantomatique en forme de baleines :

Les fleurs d’argent du lac n’auront pas d’autre atour.


Novembre en son esprit m’emporte en folle danse

Qui dans son air débile approche la démence,

Et la brume de l’âme envahit l’univers,


Pourchasse mon refus en fol lion de Norvège;

Puis l’Infernale obscure enfin me désagrège,

Moi qui ne supportais les éternels hivers.