Le cancre
Plisse ton front fiévreux creusé de mille rides,
Et ta lèvre s’anime et balbutie un son.
De ta prunelle noire et qui n’a pas de fond
Fixe donc le tableau gravé de boucles vides
Au lieu de rêvasser à ton pays natal
Dont l’image flamboie en savane brûlée
Où vibraient le tambour, la danse défilée,
Tu sais pourtant qu’ici le climat t’est fatal.
Dans la nuit de tes mains à la paume plus claire
Contemple avec ardeur les reflets du soleil
Hélas beaucoup trop pâle, avant qu’à ton réveil
Tu ne trouves l’éclat de l’Afrique, ta terre.