Le Parc
Nous nous aimâmes en silence
Au fond du vieux parc ombragé,
Le bassin, miroir imagé
Démultipliait ta présence.
C’était pour l’âme un doux repos
Quand sous les arbres l’air floconne,
Ces quelques mois avant l’automne
Refermaient nos secrets dévots.
Et sur le banc nos deux images
Jouaient au franc soleil rieur,
Ce mois de juin brûlant voleur
Mêlait ses intimes messages.
L’herbe verte a vécu nos jeux,
Touchant nos corps, captant la vie,
Mon souvenir pourtant dévie
Quand j’y ferme longtemps les yeux.