Les Amoureux
Vous êtes-vous livrés à ce jeu drolatique,
A cette somptueuse, unique gymnastique,
Quand l’étreinte divine embrasse vos deux corps,
Et votre union tendre éloigne mille morts ?
L’oubli, remords fatal et langueur de l’absence,
En danger qui épargne une frêle espérance
Ne saurait vous détruire en votre jour sacré
Car c’est la pleine force où votre cœur ancré
S’éloigne des regards jouer sa musiquette.
C’est elle ou bien c’est lui comme une souricette,
Prodige de tendresse, et gagne la faveur,
Tout l’amour qui l’anime empreint dans l’autre cœur.