L'Infernale obscure

De la plus haute tour

Je t’attends, mon amour,

Car ton cœur n’est que vide,

Forteresse livide.

De corbeaux tes cheveux

Forment d’étranges nœuds.

Et tes doigts-castagnette

De démones en fête.


Quand du plus haut rocher

Je viendrai me percher,

Je verrai ta voilure,

Mon Infernale obscure!

Et t’ouvrirai les bras

Pour me jeter en bas.

En redoutable haleine

Tu cueilleras ma peine.


Dans cette nuit sans fin

Il n’est que ton parfum,

Mais tes corbeaux s’envolent,

Et grimacent, rigolent,

Car la vive clarté

Repousse saleté :

Je sauverai mon âme

Et ce sera ton drame.