Le Grand départ
Quand les oiseaux par milliers
S’envoleront, berçant nos songes
De leurs longs cris familiers
C’est leurs départs qui se prolongent.
O saltimbanques de l’espoir,
Amis! Adieu d’un seul coup d’aile…
Ce n’est pourtant qu’un au-revoir
Dissimulant votre cautèle.
Dans la nuée essaim naissant :
Le ciel fleurit de ce passage,
Comme un appel soudain pressant
C’est le début d’un grand voyage.
Mais sur les bois et dans nos cœurs,
Laissez la trace d’une idée !
Reviendrez-vous, oiseaux-bonheurs ?
Car la saison s’est décidée.