Paresse

L’ombre fraîche qui s’émerveille

Ouvre un prélude en camaïeux

A la paresse sans pareille

Sous le regard béni des Dieux.


Dans le rêve d’un vieux Venise

Le soleil éclate en canaux,

Coloris tendre de cerise,

Paillettes de subtils vitraux.


Quand l’azur trouve sa limite

L’été se pare d’infini,

La nonchalance qui m’habite

Vole, poudroie et s’accomplit.


L’harmonie encor se répète

Et le bonheur dérive loin,

Simplicité d’intime fête,

De la saison le chant mutin.