Valsent les ans

Aux espoirs d’hier valsent les ans

Sur les murs gris du vieux collège

Où ma jeunesse désagrège

L’humidité des jours pesants.


Valse le temps de mon enfance,

Valsent les cœurs de mes saisons,

En d’inutiles floraisons

J’appris à perdre l’innocence.


Pourquoi ma vie au cœur de chair

Dans les romances des mensonges

Et ces silences qui me rongent

A t-elle encore autant souffert ?


Mais j’ai quitté l’ancienne école,

Valse l’azur des lendemains,

Pour recevoir en mes deux mains

Le seul bonheur comme une obole !