Hivernales
L’hiver a mis ses doigts de givre
Sur les fenêtres de mon cœur,
Et dérobé d’une plume ivre
Le frémissement du bonheur.
Puis dans sa morne flambloyance
Le soleil moire son écrin :
Sous les cieux gris l’impermanence
Déroule traces d’un destin.
Au loin d’un arbre un cri se fige
Car ce n’était qu’un faux départ;
Au-dehors mue en son vestige
La clarté qui doucement part.
Cette saison berce à l’envie
Les souvenirs les plus divers
Un cœur qui s’arrête et relie
La page absente d’univers.