L'orage du cœur

Mais ce que j’attendais, c’est l’orage du cœur

Et le ciel soudain gris a balayé mon âme :

Le bonheur n’est ton droit, dit un souffle moqueur,

Du soleil de janvier tu connaîtras la flamme.


Et ce que j’obtiendrai, l’esprit trompant l’hiver,

Je l’aurai tant enfoui, cet amour de l’espace,

Qu’aucun des océans, même le plus amer

Ne brisera l’espoir quand sa vague s’efface.


Car souffrir de l’attente est destinée ainsi

Avant que tout d’un coup des sentiments l’orage

Ne me ravisse entière et murmure merci

Au troublant souvenir d’une si folle image.