Vol de papillon
De tes ailes qu’on dirait peintes
Berce le printemps cajoleur !
Mais ce ne sont que voltes, feintes
Pour effrayer l’oiseau voleur.
Chaque tache, zébrure, ocelle
Se transfigurent : rires doux,
Quand le vent soulève ton aile
Ton cœur échappe au enfants fous.
Equilibriste des corolles,
Si le bonheur est papillon,
D’un souffle léger tu t’envoles,
Peut-être n’est-il qu’illusion ?