Je ne sais t'oublier

Je ne sais t’oublier, aimé,

Et pourquoi ? Je voudrais le dire !

Naissait mon cœur au tien charmé,

En moi ne dois-je le maudire ?

Si d’autres voix pâles au vent

Aimables couvrent tes messages,

Il n’est qu’un sourire pourtant :

Surgissent tes mots sur mes pages.

Tu t’éloignas en fait d’hiver,

Or ne restait qu’un long murmure :

Un bonheur tendre découvert

Berçait déjà sa sépulture.

Lorsque ton pas tut son piano

Il rendit sourd mon cœur en herbe

Et sans aucun andantino

Reliait souvenir en gerbe !