On m'a cousu le cœur

On m’a cousu les lèvres,

Noué jusqu’à la voix,

Mince trame d’émois

Aiguillés de mes fièvres !


Comme un pendule vient

Oscillent les paroles :

Ultimes sons s’envolent,

Silence les retient.


Un berceau de reproches

Laisse place au remord

Et je cherche l’accord,

Ces mots qui nous rapprochent.


On m’a cousu le cœur,

Enfin je me délivre;

Un murmure de vivre

Ravit l’espoir vainqueur !

Acrostiche : On m’a cousu le cœur