Quand je dis ton nom

Quand je dis ton nom qui s’envole,

Ultime mot de ma douleur,

Ardent murmure en sa coupole

Ne me répond qu’une couleur :


Dispersée au vent de l’automne,

Joyeuse, et pâle de souffrir

Elle s’abîme, monotone,

Doucement comme on va mourir.


Il n’est plus de saison, vestige

Saccadé d’un muet sanglot

Tombé d’un printemps qui m’afflige :

Ô je ne peux le trouver beau !


Nue, écorchée en pleine page

Naquit l’encre de mon feuillet,

Ombre amère, lent découpage

Meurtri qu’un cœur émerveillait.

Acrostiche : Quand je dis ton nom