Adagio
Au spectre musical je confierai le temps,
L’évanescence enfuie en souffle diaphane
Quand ton sanglot, violon, très doucement se fane,
Ombré, d’un florilège ouverture au printemps !
D’une flûte aérienne, inspirée, hirondelle
Reprend le souvenir, prolonge le refrain
Lustré dans le tempo comme un solo divin,
Des gammes l’offertoire, image à tire-d’aile.
A l’abîme du songe on lira le bonheur
Dans le fol adagio dont s’éveille la Muse
Et je dis à la vie : un moment qui m’amuse
Reflète ma recherche et mon sensible cœur.